A peine les mesures annoncées pour soulager une catégorie de consommateurs togolais des difficultés existentielles découlant des conséquences de la vie chère, que le Gouvernement procède à une nouvelle hausse des prix des produits pétroliers à la pompe.
C’est ce que laisse entendre un arrêté interministériel, signé par les ministres en charge du commerce et de la consommation locale Kodjo Adedze, de l’Economie et des Finances Sani Yaya, et de la ministre déléguée chargée de l’énergie et des mines Mila Aziablé, qui devrait prendre effet à partir de ce mardi 10 Mai 2022. Il précise que désormais le prix du litre du Super sans plomb passe de 595 à 625 F CFA, celui du Gas oil est fixé à 660 F CFA, le pétrole lampant est quant à lui à 580 F CFA.
Pour rappel, c’était le 29 mars dernier que la dernière hausse était intervenue. Le carburant étant au centre névralgique du système économique et de la chaîne de consommation, il faut s’attendre à la répercussion de cette nouvelle hausse des prix des produits pétroliers sur la consommation et par ricochet le pouvoir d’achat. Les jours à venir sont à redouter comme le laissent croire des observateurs et analystes économiques. En effet, la psychose est palpable chez les commerçants dans nos marchés, du fait des efforts qu’ils devront consentir face à la baisse constatée de la vente.
Par cette décision, le gouvernement vient d’inhiber les effets des mesures de soutien aux populations récemment dans sa détermination de contenir la tendance haussière des prix des produits due en partie à la guerre en Ukraine. Tout semble montrer l’impuissance des autorités à anticiper cette situation qui risque d’envenimer la fracture sociale.
Pourtant, selon les autorités togolaises, les commandes d’approvisionnement en produits pétroliers sont ordonnées chaque trois mois. Comment se fait-il que juste après la hausse de ces prix le 29 mars derniers, on augmente les prix ? Tout compte fait, les consommateurs déjà résilients depuis l’enchaînement des crises sanitaire et économique, vont devoir se réinventer pour s’adapter à cette spirale de la cherté de la vie au Togo.