Par DATEVI BENISSAN
Le titre de cet article qui n’a aucune allure journalistique peut sembler exagéré pour d’aucuns ou trop grossier pour d’autres. Cependant, pour tout lecteur avisé qui maitrise la situation sociopolitique du Togo, le titre si haut souligné est celui qui convient le mieux. Cet article se veut révélateur d’un secret qui était resté dans l’ombre depuis plus de cinquante années. Ni les gouvernants, ni ceux qui s’opposent au régime sanguinaire qui régente le pays, n’ont eu le culot de lever un seul doigt pour lever le voile funeste qui couvre cette partie sombre de notre histoire commune.
LE COMPLOT
En 1963 plus précisément le 13 Janvier, la mort du premier président démocratiquement élu fut annoncée aux populations Togolaises. Le matin du 14 Janvier, le commandant MAITRIER a eu à rencontrer GRUNITZKY NICOLAS qui à son tour prit attache avec Etienne Eyadema GNASSINGBE. Dans les discussions tenues en présence de DADJO Kleber, il a été mis au grand jour que les ongles et quelques mèches des cheveux du président défunt devaient être remis à Etienne GNASSINGBE pour être discrètement inhumés en face de la présidence (La Mariana).
Le rituel effectué, Eyadema accepta endossé la responsabilité du meurtre sanglant de SYLVANUS OLYMPIO. Comme le disait si bien MACHIAVEL dans son œuvre le PRINCE : « Le bon prince est celui qui arrive à éliminer ceux qui l’ont aidé à monter au trône ». DADJO kléber, WUYAO Lucien et (d’autres sous-officiers ayant été témoins de la cérémonie funeste seront éliminés par Etienne Eyadema et ses complices. Emmanuel PINTO sera le seul à pouvoir échapper à cet assassinat ciblé.
Auteur de la présente révélation, E. PINTO n’a pu supporter un seul rhume en Mai 2010. Dans sa confession, il confia que les corps des défunts sous-officiers avaient été enterrés au carrefour Tokoin, actuelle colombe de la paix où des rituels sont perpétrés chaque années afin de taire la colère des défunts et donc demander leur concours dans la gouvernance du pays placée dans les mains souillées de sang d’Etienne GNASSINGBE.
Pour maintenir le pays dans la servitude, Mitsè HOUNGUEsera dépêché depuis le DAHOMEY pour la première cérémonie vodou, le 12 Janvier 1964, veille de la célébration du premier anniversaire du décès de S. OLYMPIO. C’est ainsi que le 12 Janvier de chaque année, les Togolais assistent impuissamment à la disparition mystérieuse de jeunes gens et de jeunes filles. Leurs corps sans vie sont inhumés au Camp Général AMEYI et leur sang sert pour les rituels sataniques pour maintenir le Togo sous le joug des GNASSINGBE.
LE CONTRAT
Pour avoir endossé la responsabilité de la mort de Sylvanus OLYMPIO, les officiers d’alors ont eu à signer le contrat de longévité au pouvoir avec Etienne Eyadéma. Le 13 Janvier 1967, ce dernier arriva au pouvoir et autour de lui des inféodés et des bénis oui oui qui, pour être dans les bonnes grâces du prince étaient prêts à exécuter tous ceux qui étaient dans les zones d’ombres du régime et du parti état.
Le 24 Janvier 1974 à proximité de la petite ville sara-kawa, dans le nord du pays, pour des raisons tenues secrets un DOUGLASC-47 Sky effectuant la liaison entre Lomé, et Pya, transportant plusieurs personnalités militaires et politiques Togolaises dont Eyadéma lui-même s’écrase en pleine brousse. Si le président sort lui-même indemne, ce ne fut pas le cas de trois de ses généraux et l’un des pilotes. Pour régler ses comptes aux généraux soupçonnés de complicités et de haute trahison avec le co-pilote du Douglas, Eyadema simule un attentat contre sa personne en évoquant le problème du CMTB qui est très long à expliquer dans cet article.
Avec le reste des officiers et généraux survivants qui avaient promis soumission et fidélité au président Eyadema, un pacte de sang fut signé la nuit du 26 janvier de la même année à l’embouchure du fleuve KARA.
PROTEGER EYADEMA ET SA DESCENDANCE
La conclusion du pacte de janvier 1974 est de protéger Eyadéma et ses progénitures à jamais quoi qui arrive. Se donner en sacrifice ou mourir pour que vivent Eyadema et ses enfants est le principe sacro-saint de ce pacte.Eyadema mourut le 05 Février 2005, au nom du pacte de protection, son fils Faure GNASSINGBE le remplace valablement au sommet de l’Etat en Avril de la même année.
Atteint de leucémie depuis plusieurs années, l’actuel président du Togo, compte ses jours. Il faut alors assumer la continuité de l’Etat avec la même méthode de gouvernance.
Mey GNASSINGBE sera élu le 20 décembre 2018 député au parlement du Togo. Dans peu de jours, la mort du prince sera annoncée. Malade, Faure GNASSINGBE se voit incapable de diriger le pays dans les prochains mois. Mey, comme il faut s’y attendre, sera nommé président de l’assemblée nationale du Togo puis président par intérim.
Le cycle de l’éternel recommencement reprend.
La délivrance du Togo n’est pas pour aujourd’hui.
Togo-Online.net
Source : Togoweb.net